Pour ce mois de mai, nous avons décidé de mettre les projecteurs sur un autre projet de plantation soutenu par CCF dans le cadre de « MA PLANETE, CCF ET MOI »
Ce projet est porté par 2 organismes : C4 EcoSolutions et AfriCarbone. Il s’agit d’un projet d’ampleur de restauration d’écosystèmes en Afrique du Sud, financé par Reforest’Action depuis 2021. Le projet Kuzuko est situé au Cap-Est, en Afrique du Sud.
Son but ? L’introduction d’essences indigènes et la mise en place de techniques de gestion durable des sols, pouvant permettre de combattre efficacement les phénomènes d’érosion. L’objectif est de lutter contre le dérèglement climatique en implantant des pourpiers en arbre. Avec le temps, les forêts denses et magnifiques de l’Eastern Cape ont laissé peu à peu place à des zones réduites à l’état de désert de pierres, où seules quelques poignées de plantes demeurent. Les conditions climatiques au sein de cette vallée sont loin de faciliter l'implantation des semis, d’autant plus que les sols dégradés peuvent atteindre 70°C entre décembre et mars. Toutefois, l’introduction d’essences indigènes telles que le pourpier en arbre permet aux sols de résister à ces conditions extrêmes. En effet, cette essence bénéficie grandement à la santé écologique des écosystèmes et joue un rôle majeur dans cette démarche de restauration. Le pourpier en arbre va jouer un rôle précieux dans la lutte contre l’érosion. Il va en effet permettre d’éviter que l’eau ne ruisselle, permettre de contenir l’humidité dans les sols tout en apportant aux plantes environnantes des nutriments supplémentaires, favorisant ainsi leur développement. Le pourpier en arbre possède également la particularité de pousser sur des zones montagneuses et pentues. Cette plante succulente rend plus efficaces les efforts de restauration car elle peut s'enraciner et repousser à partir de boutures ou d'arbres existants, un atout majeur quand on connait l'ampleur du surpâturage par les chèvres qui participent à endommager le couvert boisé de la région. Cette essence extraordinaire absorbe le carbone plus rapidement que n’importe quelle autre essence poussant dans des conditions climatiques similaires. Les scientifiques estiment que le pourpier en arbre aide ainsi les sols à se reformer plus rapidement grâce à l’ombre produite, en augmentant notamment la teneur en matière organique des sols. Ce projet est mené main dans la main avec les populations locales fournissant par la même occasion emplois et formations. Le projet entend aussi s’attaquer aux inégalités fondées sur le genre. En Afrique du Sud, elles sont largement basées sur les différences de salaires, les femmes gagnant en moyenne 30 % de moins que les hommes.